Le gaspillage alimentaire helvétique se chiffre à 330 kilogrammes par personne et par an. Parmi ces pertes, il y en a qui sont facilement évitables, par exemple lorsqu’on jette un aliment qu’on n’a pas eu le temps de consommer. Les parties non comestibles des aliments comme le noyau du pruneau ou la peau d’avocat constituent des pertes inévitables.

Lorsqu’on parle de gaspillage alimentaire, on considère tout le cycle de vie d’un aliment. Cette chaîne comprend donc l’agriculture où le produit est cultivé, la transformation où il est préparé, le commerce de gros où il est vendu à des acteurs de la restauration ou au commerce de détail, et les ménages.

En Suisse, les ménages et la restauration sont responsables ensemble de 35 % du poids total des déchets alimentaires, soit 52 % de l’impact du déchet alimentaire. Ces deux domaines contribuent à plus de la moitié de l’impact sur l’environnement. Car plus un produit est perdu ou gaspillé tardivement dans la chaîne de production, plus son effet sur l’environnement est important.

Graphique d'une aubergine découpée : 38% ménage ; 14% gastronomie ; 4% commerce de détail ; 4% commerce en gros ; 27% fabrication ; 13% agriculture

L’impact du gaspillage alimentaire sur l’environnement, par secteur

En effet, en plus de la perte du produit lui-même s’ajoutent les ressources utilisées pour la trans­formation, le stockage, le transport ou l’emballage.

Les restaurants et les ménages peuvent donc contribuer de manière significative à la réduction des pertes alimentaires, et mettre en place des réflexes pour limiter le gaspillage en organisant les achats, en stockant correctement les aliments ou encore en apprenant des astuces et des recettes pour valoriser les denrées périmées (le pain sec, par exemple). Ces bonnes pratiques permettent de réduire l’impact sur l’environnement de l’alimentation et d’économiser du temps et de l’argent. Car les Suisses jettent, chaque année, pour plus de 600 francs d’aliments par personne.