L’agrofesterie : une pratique qui porte ses fruits
Si l’agroforesterie n’a rien de nouveau en soi, elle présente un potentiel intéressant dans un contexte où le paysage évolue et le climat se modifie. Le préfixe « agro » vient du latin « agricultura » et « foresterie » concerne l’utilisation des forêts. Cette forme d’exploitation consiste à créer des synergies entre des terres cultivées, des pâturages, des arbres et des arbustes. Il s’agit d’un écosystème anthropique qui vise à protéger les champs contre le vent et les intempéries, à réduire les pertes de sol, à améliorer le régime hydrique et à rendre les terres plus fertiles. De plus, les arbres et arbustes sont favorables au développement de la biodiversité et leur effet de puits de carbone participe à la protection du climat*. Ce système bien rodé pourrait permettre de préparer nos cultures et pâturages aux défis de l’avenir.
En Suisse, l’agroforesterie repose sur une longue tradition* : les pâturages boisés du Jura, les châtaigneraies du Tessin ou encore les vergers à hautes tiges du canton de Thurgovie en sont des exemples. Dans les faits, les systèmes d’agroforesterie existent depuis plus longtemps que leur désignation actuelle. Leur première apparition remonte à la période néolithique*. Très répandus jusqu’au 19e siècle, ils ont petit à petit été remplacés par des techniques mécanisées, et les arbres ont fini par céder la place aux machines*. À l’heure des fluctuations météorologiques liées aux changements climatiques, l’agroforesterie gagne progressivement du terrain.
L’agrofesterie : une pratique qui porte ses fruits
Si l’agroforesterie n’a rien de nouveau en soi, elle présente un potentiel intéressant dans un contexte où le paysage évolue et le climat se modifie. Le préfixe « agro » vient du latin « agricultura » et « foresterie » concerne l’utilisation des forêts. Cette forme d’exploitation consiste à créer des synergies entre des terres cultivées, des pâturages, des arbres et des arbustes. Il s’agit d’un écosystème anthropique qui vise à protéger les champs contre le vent et les intempéries, à réduire les pertes de sol, à améliorer le régime hydrique et à rendre les terres plus fertiles. De plus, les arbres et arbustes sont favorables au développement de la biodiversité et leur effet de puits de carbone participe à la protection du climat*. Ce système bien rodé pourrait permettre de préparer nos cultures et pâturages aux défis de l’avenir.
En Suisse, l’agroforesterie repose sur une longue tradition* : les pâturages boisés du Jura, les châtaigneraies du Tessin ou encore les vergers à hautes tiges du canton de Thurgovie en sont des exemples. Dans les faits, les systèmes d’agroforesterie existent depuis plus longtemps que leur désignation actuelle. Leur première apparition remonte à la période néolithique*. Très répandus jusqu’au 19e siècle, ils ont petit à petit été remplacés par des techniques mécanisées, et les arbres ont fini par céder la place aux machines*. À l’heure des fluctuations météorologiques liées aux changements climatiques, l’agroforesterie gagne progressivement du terrain.
Agro4esterie – back to the roots
« Quelque chose de prometteur est en train de se passer », explique Pius Strickler-Gwerder en parlant de l’agroforesterie moderne. Et il a raison : aujourd’hui déjà, 9 % de la surface agricole utile suisse sont exploités selon les principes de l’agroforesterie, et cette tendance est à la hausse. Pius et Doris Strickler-Gwerder, qui ont commencé la reconversion de leurs terres il y a déjà 24 ans, en possèdent 20 hectares. Dans le cadre d’un projet de l’OFAG, 140 exploitations prévoient d’en faire autant.
Dans un communiqué publié en 2021, l’OFAG explique que le projet Agro4esterie vise à développer ce système de production et à en étudier la praticabilité. Le projet consiste avant tout à développer l’agroforesterie moderne en Suisse romande. Au total, 140 exploitations des cantons de Genève, du Jura, de Neuchâtel et de Vaud doivent créer des systèmes d’agroforesterie. Le projet ressource de l’OFAG prévoit notamment de promouvoir la biodiversité et la santé des sols. Il vise également une meilleure compréhension du public concernant les impacts sur l’environnement, le stockage du carbone et les aspects pratiques et économiques des systèmes d’agroforesterie.
L’OFAG espère que le projet Agro4esterie donnera de bons résultats. En effet, ce système ne consite pas qu’à planter des arbres : il suffirait que 8,9 % de la surface agricole européenne l’adoptent pour réduire jusqu’à 43,4 % des gaz à effet de serre émis pas l’agriculture européenne.