Il y a 25 ans, la tempête Lothar s’abattait sur la Suisse. Si elle a causé d’énormes dégâts, les enseignements tirés de son analyse ont été nombreux. Lothar a été suivie, avec un jour d’écart seulement, de la tempête Martin. Cette dernière a balayé la France, l’Espagne, la Corse et l’Italie, où elle a semé la désolation. En un temps record, ces deux tempêtes ont détruit 200 millions de mètres cubes de bois à l’échelle européenne et entraîné des dégâts à hauteur de 15 milliards d’euros. Elles ont constitué un défi gigantesque pour les autorités et les organisations de protection et ont poussé les assurances à la limite de leurs capacités.
De tels événements permettent néanmoins de tirer de précieux enseignements. La gestion de leurs conséquences a englouti de grandes sommes d’argent et beaucoup de forces. En Suisse, la tempête Lothar a provoqué un changement de paradigme dans la maîtrise des événements naturels, le système d’alerte s’est professionnalisé et la sécurité au travail, renforcée. En outre, Lothar a grandement favorisé la biodiversité en forêt. Là où gisaient des arbres morts, la vie s'est mise à grouiller, et des espèces rares ont trouvé un nouvel habitat. Grâce à des soins sylvicoles ciblés, les forêts sont devenues plus riches en espèces et plus résistantes.
La tempête Lothar et la gestion de ses conséquences ont longtemps occupé Josef Hess. À l’aide de deux témoins et spécialistes de la forêt, le podcast « l’environnement » dresse le bilan de cet événement et présente les leçons qu’on a pu en tirer.